Le blog tour de Jesobel Jones
Comme t’es venue l’idée de Jesobel Jones ?
Au début de mon Master en écriture jeunesse, on a dû écrire du point de vue de quelqu’un avec un problème. Être en surpoids était une possibilité. Cela m’a semblé être plus intéressant d’écrire du point de vue de quelqu’un en surpoids mais que ne voit pas ça comme un problème pour elle, juste un problème pour les autres. J’ai écrit un extrait et j’ai reçu des compliments sur mon style et la voix de mon personnage.
Elle s’est d’abord appelée, Alyssa, le nom de Jesobel est arrivé bien plus tard. Et ce personnage n’arrêtait pas de me parler. Cela a coïncidé avec NaNoWriMo. Du coup, j’ai décidé de la laisser parler. À la fin du mois, j’avais 55000 mots d’Alyssa. Pour faire court, il m’a encore fallu deux ans avant d’avoir un manuscrit présentable.
Est-ce que s’est basé de ton expérience comme ado ?
Non. Je suis une prof de collège et pour être honnête c’est plus basé sur des conversations que j’ai entendues ces dernières années sur l’image du corps, la relations que les filles ont avec la nourriture and toutes les pressions qu’elles peuvent ressentir. Je pense qu’être une ado maintenant est très dur ! N’importe quelle erreur peut être enregistrée sur les réseaux sociaux pour toujours. Quand ado, je faisais n’importe quoi, c’était vite oublié. Plus trop pour les ados modernes. Et si le roman n’est pas basé sur mon expérience, j’ai essayé de retranscrire l’intensité des émotions que je ressentais quand j’avais l’âge de Jesobel. J’aurais aimé être plus comme elle.
Qu’est-ce qui a été le plus compliqué dans ce roman ?
L’intrigue ! J’ai trouvé qu’écrire avec la voix de Jess assez simple, et je n’ai pas eu beaucoup de correction sur ce point-là. Mais cela m’a pris dix-huit mois pour avoir une histoire correcte. Ma première version était trop dramatique et ma deuxième avait une fin que ne correspondait pas au début. Sans le vouloir, je m’étais coincé après la scène de la soirée. Après avoir beaucoup réfléchi et planifié qui était vraiment Jess et ce qui était le centre de mon histoire, je me suis rendue compte que je devais réécrire tout depuis la scène de la soirée. Cela voulait dire couper 16000 mots ! Cela a été compliqué mais au bout du compte le roman fonctionne, ce qui n’était pas le cas avant. Cette difficile leçon que celle de commencé un roman avec un premier jet écrit pendant NaNoWriMo.
Qu’est-ce que tu préfères dans Jess ?
Beaucoup de choses ! J’aime qu’elle soit sûre d’elle, qu’elle fasse son propre chemin, qu’elle mette ses amis en premiers. Elle ne réussit pas tout, mais son cœur est toujours à la bonne place. Je pense qu’elle est résiliente- elle rebondit toujours de ses échecs. Et bien sûr, elle est une très bonne cuisinière.
Tu as pris la route de l’auto édition, parles-nous de ça. Qu’est-ce qui était le plus chouette et le plus difficile ?
Quelle question. Au début, j’ai été déçues que, malgré un intérêt certain, aucune des maisons d’éditions ne voulaient acquérir Jess. Mais, comme elle, j’ai décidé de rester positive et de publier mon roman moi-même. La meilleure partie, c’est la liberté que tu as et le fait que ton livre peut être publié assez rapidement. Si j’avais reçu une offre à cette époque, cela aurait pris encore au minimum un an avant que Jess puisse voir le jour. J’ai reçu beaucoup d’idées sur Jess mais c’est moi qui peut prendre les décisions finales, au sujet de la couverture, du prix etc. C’est comme avoir sa propre entreprise. Et cela demande beaucoup de temps et d’énergie. En fait je ne suis pas sûre que cela change beaucoup d’une publication traditionnelle, car maintenant, les éditeurs vous demandent de faire la publicité vous-même. La plus grande difficulté est la même qu’on publie de manière traditionnelle ou dans auto-éditeur : que les gens lisent votre travail. Heureusement, pour l’instant je n’ai eu que des gentils commentaires. Il faut juste que je me prépare au commentaire une étoile de Goodreads. Même si apparemment c’est un badge honorifique et je devrais être fière de le recevoir !
Est-ce que tu as une recette pour faire les meilleurs cupcakes de la planète ?
Je suis bien plus paresseuse que Jess et pas forcément une bonne cuisinière, mais cette recette marche toujours.
– Faire chauffer le four à 180°
– 115 gr de farine
– 115 gr de beurre ou de margarine à température ambiante
– 115 gr de sucre en poudre
– 2 œufs
– une cuillère à thé d’essence de vanille
Pendant que le four préchauffe, mélanger le beurre et le sucre. Ajouter les œufs, préalablement battus, petit à petit. Ajouter la farine et ajoute l’essence de vanille. Remplir les cakes, j’aime les mini cupcakes plus que les grands. Cuire pendant 10 minutes et vérifier la cuisson. Les plus gros cupcakes peuvent prendre entre 15 et 16 minutes, suivant le four.
Je triche avec le glaçage et achète un glaçage déjà préparé. Mais après ça, vous pouvez décoré vos cupcakes avec n’importe quelle couleur et de forme de glaçage. La limite est votre imagination.
Merci Anna pour cette interview.